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Un employeur ne peut pas imposer un dépistage à ses employés, dit le ministre du Travail

Photo d'archives Agence QMI, Mario Beauregard

La majorité des travailleurs est de bonne foi et les employeurs doivent faire preuve «d’accommodement» et de «souplesse», estime le ministre du Travail, Jean Boulet.

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Québec a annoncé la semaine dernière que la période d’isolement des personnes infectées par la COVID-19 passait de 10 à 5 jours, sous certaines conditions, et que l’accès aux centres de dépistage est désormais réservé à une clientèle prioritaire, ce qui complique l’accès au dépistage pour les travailleurs.

«Je peux reconnaître qu’il y a une certaine confusion. (...) Ça va requérir un certain accommodement, une certaine souplesse de la part des employeurs», a admis le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Solidarité sociale, Jean Boulet, lundi sur Qub radio.

Au micro de Philippe-Vincent Foisy, il s’est dit convaincu de «la bonne foi des travailleurs» qui vont déclarer leurs symptômes et déterminer le bon moment pour revenir au travail.

En raison du manque d’accessibilité aux tests rapides, il a rappelé qu’«un employeur ne pourrait pas imposer un dépistage» et que ces derniers devront «se fier à la déclaration des travailleurs».

«Oui, c’est sûr qu’il va y avoir des abus», a-t-il tout même convenu, ajoutant qu’il existe toute une panoplie d’outils et une plateforme d’autodéclaration pour venir en aide aux parties et permettre que les retours au travail «soient les plus harmonieux possibles».

Le ministre a également rappelé que le Québec va recevoir une trentaine de millions de tests rapides d’ici la fin du mois de janvier.

Vaccination obligatoire des employés

Questionné sur le fait qu’un client de la SAQ ou de la SQDC devra être adéquatement vacciné à compter du 18 janvier prochain, mais pas les employés, le ministre a tenté de justifier ce que plusieurs jugent comme un non-sens.

«On l’impose [aux clients], car il s’agit de contacts physiques, de contacts communautaires. Ce serait souhaitable [pour les employés], mais l’enjeu n’est pas le même, a-t-il simplement indiqué. Il faut respecter tout le temps les consignes sanitaires, mais je ne vous dis pas que c’est une cohésion parfaite, je vous dis simplement que la dynamique n’est pas la même.»

Le ministre du Travail a précisé que «l’enjeu sociétal le plus important actuellement, c’est la vaccination» et que l’idéal serait «que les employés de tous les secteurs d’activité puissent être vaccinés».

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