« L’important ce n’est pas de travailler plus, mais de travailler mieux »
Roger Bertrand, président du Groupe entreprises en santé
Photo : Radio-Canada / Thomas Deshaies
Prenez note que cet article publié en 2019 pourrait contenir des informations qui ne sont plus à jour.
Le Groupe entreprises en santé organisait mercredi un après-midi de réflexion à Val-d’Or sur l’importance pour les entrepreneurs d’agir pour favoriser le « mieux-être » de leurs employés.
Plusieurs entreprises de la région ont partagé leurs initiatives. Ce qu’on veut, c’est qu’il y ait un éveil et que les gens sachent que l’information existe sur la façon de générer la santé et que c’est rentable de le faire
, s’exclame le président de Groupe entreprises en santé, Roger Bertrand, tout en précisant qu’avec chaque dollar investi, il y a un rendement de 1,50 $ à 4 $.
Selon une recherche financée par le groupe et menée auprès de 587 employés en 2016, un répondant sur deux se déclarait prêt à changer d’emploi pour améliorer sa santé et son mieux-être. Toujours selon l’organisme, la dépression est la première cause d’invalidité à court et à long terme au Québec.
La rareté de la main-d’œuvre devrait d’autant plus convaincre les employeurs d’en faire davantage, croit M. Bertrand. Un employeur peut très bien se différencier des autres employeurs possibles, simplement en ayant à l'interne des programmes qui favorisent la santé et en se présentant dans le marché comme étant un employeur responsable de ce côté-là
, souligne-t-il.
On a une économie plus productive lorsqu'on est obligé de moins investir dans la réparation du monde.
L’ensemble de la société québécoise en sort gagnante lorsque des employeurs se soucient du bien-être de leurs travailleurs, estime M. Bertrand. Pour réussir à réduire la pression sur les services de santé et qu’on soit capable au Québec de faire autre chose que de pratiquement investir toutes nos marges de manœuvre là-dedans, alors qu’on sous-investit dans des secteurs qui sont eux-mêmes des déterminants de la santé, comme l’éducation et l’environnement
, clame-t-il.
Questionné sur la culture de la performance au travail, M. Bertrand rétorque que l’important ce n’est pas de travailler plus, mais de travailler mieux
, puisqu’un employé en santé est plus présent, plus innovant et produit de la qualité
.