En ces temps d’inflation, la satisfaction au travail reste une priorité, mais le salaire arrive au sommet de l’échelle. Quels sont les emplois les plus recherchés et les mieux rémunérés en 2023 ? Randstad Canada a dressé la liste.

Outre le poste de président d’Hydro-Québec et ceux de médecins qui sont actuellement à pourvoir, un fort volume d’emplois sont disponibles dans les secteurs de la technologie, des soins de santé et du service à la clientèle.

« C’est sûr qu’il y a des postes en demande qui sont sans surprise, comme les infirmières. Mais il y a beaucoup d’autres postes en grand volume sur le marché et accessibles », affirme en entrevue Marie-Pier Bédard, vice-présidente exécutive chez Randstad Canada.

« Il n’y a qu’un seul poste de président chez Hydro-Québec, on n’est pas dans un grand volume de postes », ajoute-t-elle à la blague.

Il ne manque pas 20 000 PDG actuellement au Canada. Notre liste reflète le volume et l’accessibilité.

Marie-Pier Bédard, vice-présidente exécutive chez Randstad Canada

Pour déterminer les meilleurs emplois de 2023, la firme de recrutement a analysé les données de ses clients, toutes industries confondues, au cours des 12 derniers mois, et en a dégagé des tendances.

Le commerce électronique exerce une influence notable sur les emplois demandés, explique Marie-Pier Bédard. Les entreprises cherchent des coordonnateurs du marketing numérique, des représentants au service à la clientèle et des analystes d’affaires pour les aider à mettre en œuvre des stratégies étoffées. « Les habitudes de consommation et la pression sur les chaînes d’approvisionnement ont vraiment un impact direct sur le marché de l’emploi, soulève-t-elle. Les emplois en entrepôt, chauffeur, commis, superviseurs de production, c’est une tendance vraiment plus récente. »

Gagner plus en devenant gestionnaire

Pour avoir un salaire au-dessus de 100 000 $, il faut être gestionnaire ou chef d’équipe, indique le palmarès. Les gestionnaires en ressources humaines en sont un bon exemple. Avec la pénurie de main-d’œuvre et les défis liés à la pandémie, ils sont de plus en plus mis de l’avant.

Si la gestion n’est pas une option, des travailleurs hautement qualifiés peuvent espérer franchir le cap des 100 000 $ en décrochant un poste d’ingénieur mécanique ou de développeur dans une entreprise qui a les moyens de bien rémunérer ses employés.

Pour ceux qui ont la flemme d’étudier

Une autre tendance se dessine : des postes qui nécessitent peu de formation et qui offrent le double du salaire minimum. « Quelqu’un qui voudrait se réorienter, changer de carrière et améliorer son sort n’a pas nécessairement besoin de retourner aux études pendant plusieurs années, soutient Marie-Pier Bédard. Quelqu’un qui veut faire un travail manuel en entrepôt peut toucher presque 30 $ de l’heure après quelques années. »

Malgré la récession qui nous pend au bout du nez, le marché de l’emploi demeure favorable aux chercheurs d’emploi.