Il y a deux ans, le milieu culturel a été frappé de plein fouet par une série de dénonciations qui ont fait les manchettes.

Depuis ce temps, le chemin parcouru pour combattre le harcèlement est significatif, mais la route est encore longue et le sujet doit demeurer d’actualité. C’est pourquoi nous tenons à réaffirmer publiquement l’importance que nous accordons à la poursuite des actions de sensibilisation, d’information et de formation permettant d’éradiquer définitivement le harcèlement dans le milieu culturel.

Rappelons qu’en réaction aux malheureux événements de l’automne 2017, le milieu a rapidement posé les gestes nécessaires pour prévenir le harcèlement sous toutes ses formes, qu’il soit de nature sexuelle ou psychologique.

Dès le 14 décembre 2017, une cinquantaine d’organismes, de regroupements et d’associations représentant les travailleurs de toutes les disciplines artistiques ont signé une déclaration par laquelle ils se sont engagés à mettre en place un environnement de travail exempt de harcèlement.

Devant cette mobilisation sans précédent, le gouvernement du Québec a annoncé en mars 2018 le financement de différents projets favorisant la mise en place de ressources pour, d’une part, soutenir les personnes du milieu culturel victimes de harcèlement et, d’autre part, prévenir les comportements inappropriés grâce à une formation accessible à l’ensemble des travailleurs du milieu culturel.

Ce soutien a permis la mise en place de L’Aparté, un service d’assistance gratuit, confidentiel et indépendant offert par la Clinique juridique Juripop à toutes les personnes du milieu culturel qui font l’objet ou ont été témoins de harcèlement (psychologique ou sexuel) ou de violences au travail (agression sexuelle).

Il a aussi permis la création par l’INIS du site « Il était une fois… de trop », une plateforme de formation en ligne permettant de comprendre, de reconnaître et de prévenir le harcèlement dans le milieu culturel.

Ces initiatives et plusieurs autres (dont la production d’un code de conduite diffusé sur les plateaux de tournage, dans les théâtres, salles de spectacle, musées, centres d’artistes autogérés, etc.) ont été menées en concertation avec les principaux intervenants et représentants du milieu culturel.

Comprendre, reconnaître et prévenir le harcèlement, en utilisant les outils existants et en collaborant pour en développer de nouveaux, est la meilleure façon d’assurer un environnement de travail sain pour les quelque 150 000 personnes qui travaillent dans le milieu culturel au Québec. C’est notre responsabilité à tous.

* Signataires : Sophie Deschênes, présidente de l’Académie canadienne du cinéma et de la télévision au Québec ; Simon Peacock, président de l’ACTRA Montréal ; Solange Drouin, vice-présidente aux Affaires publiques et directrice générale de l’ADISQ ; Jérôme Payette, directeur général de l’APEM ; Joanne Pouliot, directrice générale de l’Association des professionnels de l’industrie de l’humour (APIH) ; Suzanne Bourret, PDG de l’Association des producteurs publicitaires (APP) ; Hélène Messier, PDG de l’AQPM ; Gilles Charland, directeur général de l’AQTIS ; Mylène Cyr, directrice générale de l’ARRQ ; Valérie Bourgeois, présidente de l’Association des producteurs de théâtre privé ; Viviane Morin, directrice générale de l’Association des professionnels des arts de la scène du Québec (APASQ) ; Richard Prieur, directeur général de l’Association nationale des éditeurs de livres ; Julie-Anne Richard, directrice générale de l’Association professionnelle des diffuseurs de spectacles – RIDEAU ; Parise Mongrain, directrice du bureau du Québec du Centre de ressources et transition pour danseurs ; Monique Corbeil, coordonnatrice nationale de CITT/ICTS ; Dominic Trudel, directeur général du Conseil québécois de la musique ; Sylvie Meste, directrice générale du Conseil québécois du théâtre ; Jean-Martin Aussant, directeur général de la COOP La Guilde (La Guilde des développeurs de jeux vidéo indépendants du Québec) ; Frédérique Couette, directrice générale de Copibec ; Christine Bouchard, directrice générale d’En Piste, regroupement national des arts du cirque ; Lionel Villalonga, directeur général de la Fédération des milieux documentaires ; Brigitte Monneau, directrice générale de Femmes du cinéma, de la télévision et des médias numériques ; Bethan Mowat, présidente de la Guilde canadienne des réalisateurs – Conseil du Québec ; Luc Fortin, président de la Guilde des musiciens et musiciennes du Québec ; Christian Lemay, vice-président Québec de l’IATSE Local 667 ; Pierre-David Rodrigue, directeur général de La danse sur les routes du Québec ; Michel G. Desjardins, directeur général de l’INIS ; Amélie Lambert Bouchard, directrice de l’Observatoire du documentaire ; Bernard Guérin, directeur général du Regroupement des artistes en art visuel (RAAV) ; Bastien Gilbert, directeur général du Regroupement des centres d’artistes autogérés du Québec ; Mo Carpels, directeur général du Regroupement du conte au Québec ; Fabienne Cabado, directrice générale du Regroupement québécois de la danse ; Réseau des conseils régionaux de la culture du Québec ; Stéphanie Hénault, directrice générale de la Société des auteurs de radio, cinéma et télévision (SARTEC) ; Stéphane Chagnon, directeur général de la Société des musées du Québec ; Marie-Josée Dupré, directrice générale de la Société professionnelle des auteurs et des compositeurs du Québec ; Pierre Tremblay, directeur général des Théâtres Unis Enfance Jeunesse ; Sophie Prégent, présidente de l’Union des artistes ; Laurent Dubois, directeur général de l’Union des écrivaines et des écrivains québécois ; Jenny Thibault, Xn Québec

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